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Accéder au siteLe silure présent dans les eaux françaises depuis plus de 30 ans génère depuis 2012 un débat sur son impact, en particulier, pour les poissons migrateurs. Faut-il envisager des mesures de gestion, pour quelle efficacité ?
Depuis 2012, des observations et des vidéos sur les stations de comptage des poissons migrateurs, en particulier sur le bassin de la Garonne laissent peser de lourds soupçons d’intense prédation du silure sur les poissons migrateurs.
Les éléments acquis montrent que le silure est maintenant présent dans la grande majorité des eaux en France. Son impact sur les peuplements piscicoles a été déterminé en partie :
Groupe | Effet | ||
Poissons | ‘Non’ migrateurs | Pas d’effet | |
Migrateurs | Anguille | Pas d’effet | |
Autres migrateurs | Effets non déterminés |
Les études visant la quantification des impacts du silure sur les peuplements de poissons migrateurs sont envisagées. Mais les difficultés techniques liées à l’échantillonnage dans les grands milieux (fleuves) retardent l’acquisition d’informations sur cette problématique. Parallèlement, des éléments récents obtenus sur le Rhône qui est le 1er fleuve français colonisé par le silure dans la période récente, montrent que la population de ce dernier y est en phase de stabilisation voire régression. Cette stabilisation intervient après moins de 30 ans de colonisation et l’un de ses mécanismes est le cannibalisme non négligeable des très gros silures sur leurs congénères.
Les images et vidéos d’un poisson pouvant atteindre de grandes tailles, se réunissant parfois en bancs très visibles et de certains individus s’attaquant aux poissons transitant dans les dispositifs de visualisation des passes à poissons entrainent des interrogations et des réactions. Malgré les faiblesses de la connaissance sur l’espèce et ses impacts réels, la volonté de réguler les effectifs de silure est souvent forte et rapide. La régulation envisagée est souvent le prélèvement des individus. Se pose plusieurs questions :
Pour procéder à ces prélèvements, des mesures réglementaires, comme le classement en espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques, sont envisagées.
Une enquête menée par la FNPF auprès des Fédérations départementales de pêche (FDAAPPMA) en 2012 a montré que ces dernières sont très partagées quant à la perception de la présence du silure sur leur territoire. L’éventualité du classement en espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques pose par contre des questionnements légitimes :
Par ailleurs, les prélèvements des très gros silures à l’aval des ouvrages que les migrateurs cherchent à franchir pourraient avoir plusieurs effets contre productifs non vérifiés à ce jour :
Enfin, les gros silures sont recherchés par une fraction de plus en plus grande des pêcheurs. Leur destruction ciblée est potentiellement problématique pour cette pêche des gros silures et les retombées socio-économiques qui en découlent.
La FNPF soutient les axes suivants :
Si un déséquilibre persistant avéré provoqué par le silure est démontré, la FNPF étudiera toute proposition de gestion permettant de contribuer à la gestion de l ‘espèce.